Semaine qui rue, rue dans les brancards
Lundi 16 janvier 2023
Bureau politique
La semaine commence avec le BP d’Ecolo. Où il est confirmé que l’ADN est une donnée variable mais que, à l’instar du lièvre (et de la petite hermine) variable, si il change de couleur en hiver, il ne change néanmoins pas fondamentalement de nature. Le lièvre et l’hermine variables s’adaptent à la rudesse de l’environnement afin d’échapper à leurs nombreux prédateurs.
On peut ainsi le rappeler avec humour, à l’instar de Rodriguo Ruz Torres : « Je me contenterais de rappeler que la science a beaucoup progressé depuis que nous étions à l’école. On sait aujourd’hui que l’ADN n’est pas immuable. L’épigénétique étudie la manière dont l’expression des gènes se modifie de manière adaptative en fonction de facteurs environnementaux. Autrement dit, ce n’est pas parce qu’une caractéristique est présente dans l’ADN d’un organisme qu’elle va forcément s’exprimer. Elle pourra être inhibée temporairement ou définitivement en fonction des circonstances. »
La circonstance étant que le journal avait probablement très envie de publier en ce sens sur ce sujet, ce qui relève de la liberté d’expression.
Mise au point de JMN au BP : l’horizon d’Ecolo reste le 100 % renouvelable à l’échelle européenne en 2050.
Cela ne se réalise pas en un jour quand presque rien n’a été fait pour pendant 20 ans.
Ensuite, les ministres Zakia Khattabi et Céline Tellier ont raconté le dessous des cartes des négociations de la COP Biodiversité au Canada et c’était plutôt cocasse. L’expertise de l’administration belge est reconnue à l’international et çà, c’est toujours chouette. L’objectif est d’inverser la perte de biodiversité à l’échéance 2030.
Vœux d’Ecolo
Préservation de la biodiversité, justement : parmi les 4 priorités d’Ecolo, le halte là à la bétonisation à outrance, appuyé, pour Bruxelles, sur l’exemple de la Friche Josaphat. On me demande si je suis contente. Evidemment que je suis contente : il ne faut pas se laisser enfermer dans de faux dilemmes. En ville comme à la campagne, il faut préserver les sols. Un sujet qui monte :
Ce qui n’empêche nullement de renforcer le logement dans des villes à taille humaine.
Malheureusement, j’ai dû quitter les festivités juste après le discours des co-présidents car Pascal Smet invitait les député.e.s de la majorité à discuter de la future réforme de COBAT (Code bruxellois de l’aménagement du territoire) autour d’indigents pistolets tous secs là où je m’attendais à du homard préalablement étourdi alangui sur un lit de mayonnaise régénérative. Visiblement Pascal Smet est imperméable au lobby des traiteurs. Le bling bling n’est plus ce qu’il était. Néanmoins, nous étions content.e.s car c’était la première fois que le Secrétaire d’État nous invitait. Circonspects mais contents. Il s’est montré ouvert à nos propositions. Je ne dirais pas que Pascal Smet est un lièvre variable mais il a une certaine capacité d’écoute.
L’évaluation de la réforme précédente sera bientôt communiquée au Gouvernement.
Mais, pour l’heure, nous recevons successivement les avis des associations, des communes et des praticien.ne.s dans le cadre de l’enquête publique sur un autre texte réglementaire : le RRU (Réglement régional d’urbanisme). Et ça rue rue dans les brancards. Ruée d’ADN rebelles et/ou conservateurs. Ne jettez pas le RRU avec l’eau du bain, cher.e.s ami.e.s, mettons nous en mode propositionnel. Je plaiderai pour que la CRD (Commission Régionale de Développement) reçoive mandat de faire des propositions de modifications éclairées par l’enquête publique. Il importe d’encadrer la densification afin qu’elle se fasse de manière qualitative.
Le Secrétaire d’Etat viendra présenter la nouvelle formule du RRU à la Commission développement territorial que j’aurai l’honneur de présider demain, le 23 janvier. Je viens de relire l’intervention du groupe Ecolo préparée par mon collègue, le sérenissime Tristan Roberti.
Commission développement territorial
La présidente Emmery m’a en effet demandé de présider en son absence. Il faut savoir que les président.e.s de Commission sont accompagné.e.s par un.e Secrétaire de commission, garant du respect du règlement mais que, naturellement, il revient au ou à la président.e d’attribuer la parole, de faire respecter le temps d’expression, de gérer les incidents éventuels, d’organiser les travaux. Et de rester aussi neutre que possible. Je suis d’un naturel conciliant mais il ne faut pas m’énerver. Ni provoquer mon sens de la justice. Or Pascal Smet invitait Céline Fremault à aller danser dès la réouverture du Fuse, sans nous inviter. Il a rapidement réparé cet oubli. Je vais repasser ma robe à paillettes et acquérir un sonomètre afin de faire des mesures de cette soirée forcément démente.
Puis discussion en Commission sur une proposition de Résolution et une proposition d’Ordonnance des Engagés.
Tristan a pris la parole pour le groupe Ecolo sur le proposition de Résolution qui concernait justement la Réforme d’un COBAT « fatigué ». Intervention brillante. Rapport à venir.
Ahmed Mouhssin est intervenu constructivement également sur la proposition d’Ordonnance qui propose de réserver des parties de réserves foncières pour les ETA (Entreprises de travail adapté). Vu que tout le monde était d’accord sur l’objectif, Céline Fremault a proposé de suspendre les travaux afin de lancer un groupe de travail en Cocof, qui a la compétence des personnes handicapées. Halte là, me glisse le Secrétaire : seule la Commission peut, à l’unanimité, suspendre les travaux (éviter le risque d’un vote majorité contre opposition, donc) et pas la députée d’initiative, évidemment. Tout le monde était nonobstant d’accord. Ce sujet sera donc re-débattu en GT avec les parlementaire spécialisé.e.s. afin de donner suite aux demandes du secteur.
En fin de journée, réunion avec le cabinet d’Elke van Den Brandt (qui se remet par ailleurs bien de son opération, coucou à elle).
Mardi 17 janvier 2023
Commission mobilité
Arrivés un peu en avance. Une de nos collègue nous a raconté ses altercations en tant que piétonne, cycliste ou automobiliste avec des automobilistes. Edifiant. Inracontable.
Vernissage d’une exposition de photographies de Bruxelles et vœux du Parlement de la Cocof.
Tristan m’a demandé de manière chevaleresque si il pouvait mettre sa main sur mon épaule, ce qui fait tout de suite plus sympa sur une photo de groupe et moi j’étais d’accord. Le même soir, un collègue d’un autre parti l’a fait unilatéralement en me serrant et c’était malaisant, on va dire, d’autant que cela s’accompagnait de propos inracontables ici. Je lui en parlerai. Et si cela ne suffit pas, le Chef de groupe en parlera.
Mercredi 18 janvier 2023
Poursuite de la lecture des avis remis dans le cadre de l’enquête publique sur le RRU.
Et puis il y avait un chouette article dans Bruzz pour mon cours de néerlandais :
Jeudi 19 janvier 2023
Une délégation Ecolo allait au salon de l’auto tester le greenwashing des constructeurs et a rencontré un navetteur nommé Georges Gilkinet. Mais mon fils puîné était malade.
Considérant que la Commission parlementaire sur les pratiques de lobby dans le secteur des plateformes de transport rémunéré des personnes a désormais lieu le jeudi matin nous avons déplacé notre Réunion de groupe sur l’heure de midi.
Tournée des questions d’actualité et de la vie de groupe.
Réunion team verte.
Planification des interventions en développement territorial, en environnement et en mobilité. Discussion sur le travail de réflexion soumis par un chercheur dans le cadre d’Innoviris, que nous allons rencontrer. Etc.
La plupart de nos collègues fédéraux allaient aux vœux du MOC ou à une conférence organisée par la Commission Démocratie d’Ecolo, qui a croisé place de la Liberté une délégation qui sortait des vœux d’un parti convergent – mais d’un ADN différent – et qui allaient avoir la gueule de bois le lendemain. Chacun son tour;)
Je suis allée pour ma part soutenir la sortie du N° 10 du journal « Le Pavé dans les Marolles ».
L’occasion de rendre hommage à ce travail éditorial de quartier et de causer des nuisances éventuelles du Fuse, qui faisaient grand bruit depuis le 12 janvier. Le Fuse a en effet décidé de fermer ses portes afin d’infléchir la décision des autorités (c’était écrit ainsi sur leur site : « We call on the competent regional authorities to reverse this decision » ). Mais une décision de l’Inspection ne se négocie pas. Elle fait suite au maintien d’une plainte par un voisin immédiat. Les ami.e.s du Pavé dans les Marolles sont plutôt en mode : « ils ont toujours été là. Même si, oui, il y a des nuisances » (bruit, incivilités, parking sauvage,… ). Trois jeunes que j’ai croisé après m’ont dit : « on a pas d’avis, on n’a jamais pu rentrer ». Bref, je préparais une question d’actualité au Ministre-Président car il annonçait il y a tout juste 2 ans la création d’un Conseil de la nuit destiné à « apaiser la ville » et à dresser un état des lieux des problèmes du monde la nuit.
Ecolo soutient le monde de la nuit dans le respect de toutes et tous.
La solution ne peut venir que de la médiation, c’est pourquoi le bon fonctionnement de ce Conseil est important.
Vendredi 20 janvier 2023
Plénière PRB
J’ai donc posé cette question d’actualité. Réponse de Rudi Vervoort : les travaux du Conseil commencent…
Drink avec le groupe Groen au PRB. Puis soirée spaghetti enthousiasmante avec les militants Ecolo et Groen molenbeekois.e.s dans un café du quartier maritime.
Je ne suis donc pas en mesure de résumer les points abordés en Conseil de fédération, pour une fois. Mais la team verte y était représentée.
Samedi, je me suis baladée avec ma fille chérie qui vient de terminer ses examens et dimanche j’ai préparé un débat sur Good Move enregistré de 15 à 16 heures avec Faiçal Tadlaoui, qui travaille entre Casa et Bruxelles, et mon collègue David Weystman, du MR, et l’animateur d’un groupe de défense des automobilistes, Mautodéfense, pour l’émission « Les experts » de la radio Arabel.
Deux contre une. Diffusion mercredi ou jeudi à 17h00 sur 106.8.
Malheureusement, je n’ai donc pu participer à la manifestation de soutien à Olivier Vandecasteele, qui me tenait à coeur et où je pensais retrouver des êtres chers. Il faut chérir les êtres chers, surtout au moment où tout rue dans les brancards autour de nous. Dans une émotion parfois disproportionnée eu égard aux vrais problèmes. Et où on entend toute sorte de bêtises insondables sur ses propres intentions. Du genre : « vous créez des embouteillages ». Celui qui ferait ça aurait un ADN très mal intentionné. Et à rebours de l’histoire.
