Semaines des scandales
Lundi 5 décembre 2022
Bureau politique à Namur
Bonheur de quitter Bruxelles à 7h30 pour y revenir à 13h30. Sans vélo pliant, ce serait pire, mais j’aime la Wallonie de tout mon coeur. Avec la passerelle Suzan Daniel, les cyclistes gagnent sans doute de l’ordre de 4 minutes par trajet (ce qui, en équivalent passagers, pour les bus, est énorme)
Guillaume Defossé a présenté les enjeux liés au Rapport de la Commission décolonisation du Parlement fédéral. Je trouve ce débat tout à fait passionnant : dans quelles conditions une collectivité est-elle capable, en tant qu’institution, de faire face à l’histoire ?
Qui a dit : « notre rôle colonial, notre rôle de colonisateur n’avait pas que des aspects civilisationnels ». Louis Michel . En 2020.
Patrick Dupriez a justement rappelé que Guy Verhofstadt, à Kigali, en 2000, avait demandé pardon et que Louis Michel, à Durban, avait déclaré qu’il fallait assumer l’histoire : « Reconnaître la colonisation (et ses acteurs) est un acte politique qu’il faut poser », a affirmé Louis Michel, rappelant le pardon prononcé par le Premier ministre Guy Verhofstadt au peuple rwandais le 7 avril 2000 à l’occasion du sixième anniversaire du génocide des tutsis et hutus modérés. Dans son discours devant l’assemblée de la Commission des droits de l’homme (…) le chef de la diplomatie n’a pas manqué de le rappeler. « Tenir compte du passé, c’est le devoir de mémoire, quelles que soient les connotations positives ou négatives, valorisantes ou embarrassantes qu’elles peuvent suggérer », a-t-il recommandé lors de la 57e session de la Commission des Droits de l’homme »
Les déclarations du MR et de la NVA pendant les Assises contre le racisme au PRB étaient embarrassantes. Par ignorance davantage que par populisme, sans doute, mais le résultat est le même. Certains ont visiblement du mal à percevoir que la décolonisation est un processus historique et que leur frilosité ne changera rien aux responsabilités qui sont les nôtres ni aux demandes de justice et de réparation. Grand merci à tous les collègues qui se sont battu.e.s hier et aujourd’hui sur ce dossier.
(Etant l’humble doublure de Kalvin sur l’enjeu de la décolonisation de l’espace public à Bruxelles, je suis ce débat avec intérêt pour notre Commission développement territorial au PRB.)
Commission développement territorial, justement
Le Ministre-Président avait demandé une audition de la SAU et de perspective.brussels devant la Commission développement territoriale du PRB. Finalement, c’est nous qui sommes allé.e.s dans les luxueux locaux de la SAU, rue Brederode. Une audition au Parlement supposait une retransmission sur youtube, ce qui n’était pas possible pour la SAU en raison des risques juridiques : un recours des soumissionnaires dont le projet n’est pas retenu. Or, pour nous convaincre, il fallait nous montrer quelques images du « projet préféré » (qui s’affranchit de l’implantation en lanière envisagée dans le projet de PAD) et une maquette du projet, prétexte au déplacement.
L’objectif de la rencontre était de nous convaincre que le projet avait été amélioré. La contrainte force la créativité. L’ancien Conseiller de Rudi Vervoort et le directeur de la SAU nous ont donc présenté le contexte, la procédure, leurs réponses aux objections des opposants, le projet tel qu’actualisé. En interdisant les photos. En fait de projet, ils n’ont quasi parlé que du dialogue compétitif, première phase du projet de PAD.
Pour ce qui concerne le contexte, perspective continue à arguer du rôle de la RBC dans la lutte contre l’étalement urbain. Je ne suis pas d’accord : l’étalement urbain a sa propre dynamique. C’est en réduisant la qualité de vie en ville, en grignotant les espaces verts de fait et en accompagnant l’envolée des prix sans réguler qu’on pousse les Bruxellois dehors. Il a été démontré que la production – lacunaire – de logements publics n’a pas d’influence sur les prix de l’immobilier. Rudi Vervoort s’agace quand je parle (en Commission budget le 28 novembre) de contrôler la financiarisation de l’immobilier. De plus, l’annonce du stop béton en Flandre et en Wallonie incite les promoteurs à développer des projets de lotissements. Tom Sanders a cependant admis que la croissance démographique avait diminué et restait de l’ordre de 1.000 habitants supplémentaires par an. (Je rappelle que les changements d’affectation opérés en 2013 pour permettre de construire 20.000 logements dans les anciennes zones d’industrie urbaines ouvertes au logement puis 20.000 logements dans les projets de PAD, l’ont été sur base de projections d’un boom démographique estimées à + 10.000 habitants par an). Où sont-ils, ces 20.000 logements dans les ZEMU accordées aux promoteurs? Rudi Vervoort a refusé de répondre à mes questions écrites à ce sujet cet été mais j’y reviendrai.
Qu’est-ce que je disais, en 2012 déjà ? Ha oui : gare aux projections !
Alors, quelques éléments factuels.
Dans le projet de PAD global tel qu’envisagé par la SAU sur la friche Josaphat, le rapport entre logements privés et publics est de 50/50 et comprend 126.540 m² de logement au total (1.194 logements). Pour ce qui concerne le logement à finalité publique il est, dans ces 50 %, de 18 % de logements moyens acquisitifs, 5 % de social acquisitif et 27 % de social locatif.
Le projet de dialogue compétitif qui constitue la phase 1 de cet ensemble plus vaste comporte 60.000 m² de logement (509 logements) dont 247 privés et 262 à finalité publique (105 par Citydev (moyens acquisitifs), 135 par SLRB (social locatif) et 23 par Fonds du logement et laisse place à une école. La difficulté, malgré tous les efforts entrepris, reste au niveau de la gouvernance de projet (pourquoi s’adresser à nous comme si nous étions les représentants des « opposants » ? Mais qu’ils parlent (enfin) aux opposants !) et à l’enjeu de la préservation de la biodiversité existante qui est la plus intéressante justement dans cette zone (pas de chance). Même si la SAU argue qu’elle est artificielle, elle est bien présente et cet espace ouvert présente des qualités environnementales, esthétiques et urbanistiques.
Comme l’a dit le Bma, une partie des arguments qui servent au projet de PAD (proximité de la gare RER d’Evere, mixité) tombent dès lors que seule la phase 1 serait réalisée.
Quand j’ai abordé les questions financières Gilles Delforge a eu le temps de répondre ce que j’attendais (l’abandon de l’opération n’est pas à risques pour la SAU) puis mes collègues du PS ont coupé court. Pourtant, ai-je dit, « il s’agit d’argent public pour un projet public sur un terrain public ».
Oui, mais ça gêne. J’y reviendrai en Commission. J’ai alors demandé et obtenu des précisions quant aux gabarits, à la densité, au nombre de places de parkings.
Comme le débat n’était pas public je ne vais pas résumer les postures de mes collègues des autres partis mais disons qu’elles m’ont semblé globalement plus conciliantes que ce qu’elles auraient été publiquement.
Le plus amusant : c’est en sortant des toilettes après cette présentation que j’ai dit à Ingrid « : « On a pas vu la maquette ! ». Nous sommes retournées dans la salle, franchement comme deux sales gamines, et on a posé la question. Résultat : nous sommes les deux seules parlementaires à avoir vu la maquette. Fières d’être Ecolo.
C’est pas fini : en sortant j’ai passé une petite demi heure à papoter avec des travailleurs de perspective ; Tom Sanders passe et crie : « Encore toi ! ». Ce à quoi j’ai rétorqué : « « Madame la Députée, Honorable Membre du Parlement », Monsieur le Directeur. ». Tom Sanders voit en moi l’ex directrice de l’ARAU. Et moi en lui l’ex conseiller du Ministre-président. La différence c’est qu’en politique on est par définition militant (même si je m’efforce d’asseoir nos analyses sur des données factuelles vérifiées dans la littérature académique ou administrative) alors que lui représente maintenant une administration qui est, en principe, objective. Chacun a droit à une reconversion professionnelle mais chacun.e arrive évidemment avec son bagage.
Et il se trouve que j’ai de la mémoire. Après les élections de 2014, quand j’ai demandé au Conseiller du Ministre-Président quel était le calendrier de réalisation de la ligne de tram promise avec le développement des quelques 350.000 m² de superficies et 4.500 places de parkings généreusement accordées par la Région au privé sur la friche ferroviaire de Tour et Taxis (pour 0 logements sociaux), il m’a répondu que les promesses électorales n’engageaient que ceux qui y croyaient.
Mardi 6 décembre 2022
Alain Maron puis Nawal Ben Hamou intervenaient en Commission Egalité où il y avait un vote sur un projet d’Ordonnance destiné à permettre l’octroi de moyens pluriannuels aux ASBL actives en Egalité des chances. Le plaidoyer de Nawal Ben Hamou m’a presque tiré des larmes. En effet, disait-elle, le principe de l’annuité budgétaire est largement critiqué par les secteur associatif. Chaque année la chasse aux subsides est chronophage et épuisante, cela constitue une charge annuelle pour des ASBL dont la pertinence n’est plus à prouver. Et la députée PS de corroborer le souci de courir derrière le temps, d’avoir besoin de structurer une vision à long terme, de garantir l’égalité de traitement dans le processus de sélection, etc.
Bref, pour avoir été plus de 20 ans en butte au refus catégorique de son parti, le PS, de soutenir le secteur associatif en Urbanisme je ne peux que saluer cette prise de conscience de l’intérêt d’une démocratie participative complémentaire à la démocratie représentative. J’ai mandé ma collègue Farida Tahar, qui intervenait au nom du groupe Ecolo, d’évoquer notre vœu le plus cher que Pascal Smet applique donc désormais dans ses compétences les mêmes engagements. J’ai donc voté cette ordonnance dans la joie, la confiance et l’espérance.
Puis je suis retournée en Commission Mobilité où des questions intéressantes étaient traitées.
Le soir, je suis allée voir la pièce Kouloumisation, une réflexion de Salim Djaferi à partir du vocabulaire de la colonisation. Selon le point de vue, ses interlocuteurs.trices utilisent des termes que l’on peut traduire par : « construire », « détruire », « occuper sans autorisation », « quand ils étaient là » …
Mercredi 7 décembre 2022
ça ne volait pas très haut en Commission Environnement car nous avons traité d’une proposition de Résolution desengagée sur le survol qui volait sous les engagements de la DPR en la matière mais entendait laisser des chemtrails dans le ciel parlementaire.
Et puis Alain Maron nous a parlé des perruches et des journées sans voitures, non sans devoir rappeler à certains que le No2 était un polluant et le CO2 un GES.
J’ai fait un petit exercice documentaire sur le parking en épi que certaines communes sont trop tristes de voir disparaître dans le projet de RRU.
Des ressources ici pour celles et ceux que cela intéresse.
Définition :
Histoire du stationnement à Bruxelles :
Densité du stationnement en 2014 dans le Cahier 5 bis de l’observatoire de la Mobilité
Evolution du poids des voitures :
C’est pourquoi il existe des recommandations afin de protéger les pieds d’arbres et leur perméabilité.
Y compris pendant des travaux :
Les principes du park sharing :
Les principes de Good Move en la matière :
Jeudi 8 décembre 2022
Réunion de groupe
Nous avons parlé de sujets qui ne coulent pas de source dans un groupe. C’est la fin de l’année, entonnoir au Gouvernement, sollicitude pour les Cabinets.
Nous avons eu notre petit moment d’expression et de partage sur les sondages, leurs causes, leurs interprétations et leurs conséquences potentielles.
Et puis Ingrid, Lucie et moi même sommes parties à Saint-Louis écouter à l’Irib la présentation de cette récente recherche « Où sont les voitures à Bruxelles ? » Cette recherche a été effectuée sur base de données statistiques toutes fraîches. Il y a une géographie concentrique de l’équipement des ménages en automobile : plus on s’éloigne du centre plus on possède de voitures, y compris de société. (26 % des ménages dans le centre-ville ont une voiture, 80 % en périphérie). Il y a des facteurs de corrélation divers : densité, disponibilité du stationnement, accessibilité en transport public, revenus etc. Une deuxième recherche sera publié en janvier sur le rôle de l’environnement urbain dans l’équipement des ménages.
Puis séminaire de recherche sur Good Move et le lien à la transition juste avec le coordinateur des Cahiers de l’observatoire de la Mobilité, un représentant de Bruxelles Mobilité, un militant politique d’Anderlecht contre Good Move et un sociologue embarqué dans le débat.
Michel Hubert (Saint-louis) a retracé l’histoire des plans de mobilité, qu’à mon grand désarroi tout le monde oublie : la situation actuelle n’est pas satisfaisante, les critiques faites à Iris 2 sont en partie rencontrées dans le cadre de l’élaboration de Good Move qui a mobilisé les parties prenantes pendant 3 ans et s’inscrit dans une vision de la ville.
Bruno Loveren (Bruxelles Mobilité) a exposé le processus d’élaboration et le contenu du plan. L’objectif jamais atteint d’Iris 2 (2010), de réduire de 20 % la pression automobile a été remplacé par un objectif de réduction de la part modale de la voiture qui est actuellement de 33 % alors que la voiture occupe 70 % de l’espace public en restant jusqu’à 98 % du temps immobile. Good Move vise 24 % de part modale, ce qui signifie qu’un déplacement sur 4 devrait trouver une alternative.
David Jamar (Umons) a étudié le contenu du discours comme composante du plan qu’il estime insensible aux réalités de terrain. Il questionne également la représentativité du dispositif participatif.
Nordine Saïdi (Fopes) estime que le plan a été élaboré par des Flamands qui n’habitent pas le quartier. Il s’inquiète en particulier de ce que les aides soignantes ne veulent plus venir à Cureghem. Il rappelle les urgences sociales des quartiers populaires (lutte contre les discriminations et les violences policières, lutte contre le chômage,…). Il demande davantage d’espaces verts et d’équipements dont les crèches. Il dénonce ce qu’il considère comme un discours de disqualification de la colère des quartiers populaires. Il ressent le recours permanent à l’anglais dans les politiques publiques comme du mépris.
Il se produisit un petit miracle quand deux « flamands à vélo » interpellés, qui travaillent pour des ASBL subventionnées par la Région (Fietsersbond et Heroes for zero), viennent expliquer leurs motivations : d’avantage d’infrastructures cyclables, une meilleure qualité de l’air, davantage de sécurité routière. Ce qui semble faire consensus.
Parmi les nombreuses réactions, une sociologue de Saint-Louis a appelé à la prise en compte de ces « plaintes », je dirais plutôt dénonciations, ce qui n’est pas illégitime. Le résultat c’est que tout le monde connaît maintenant le nom de Good Move. Il y a du travail à faire sur la diffusion de son contenu, la représentativité de la concertation, les réponses à apporter aux déplacements essentiels dans une perspective collective. J’ai un peu poursuivi la discussion avec les intervenants dans la cafet. Moi aussi ça m’agace l’usage de l’anglais mais on a pas encore trouvé plus synthétique et « bilingue ». Bref, écouter les objections et élargir la représentativité de la concertation.
Vendredi 9 décembre 2022
Plénière
Débat entre autres sur la réduction de la proportion de lits privés en Maisons de repos et MRS.
J’ai mangé avec Rajae, l’occasion de lui faire part de mes préoccupations dont vous pouvez imaginer la teneur.
Elle m’a par ailleurs expliqué qu’elle avait fait un bio monitoring et que 14 des 28 substances nocives répertoriées étaient repérées dans ses analyses, info qui sera rendue publique 2 jours après. Je ne sais pas combien ça coûte mais ça laisse rêveurs, il faudrait faire ces analyses sur de larges cohortes. Gare aux plastiques et autres bisphenols.
Samedi 10 décembre 2022
Rendez-vous avec la Locale Ecolo-Groen de Jette pour une opération de porte à porte. Il faisait glacial mais c’était super intéressant même et surtout avec les sceptiques (entendre la nature des objections). Nous avons rencontré beaucoup plus de soutien à Good Move que ce que je croyais moi même. Et puis sympa de mieux connaître les militants locaux.
Ce n’est plus très à la mode de s’en vanter mais je suis allée faire mon 3eme vaccin contre la Covid afin de protéger les personnes âgées que je verrai autour du sapin. Je serai bien allée à la finale de la Coupe du monde alternative mais la STIB avait fermé le métro …
Dimanche 11 décembre 2022
Assemblée générale statutaire le matin : toilettage et nouveaux enjeux féministes. Discussion autour du cumul des mandats : la règle reste inchangée.
Assemblée thématique l’après-midi « Santé et Environnement ». Les grandes orientations sont votées par l’AG. A charge pour les Commissions thématiques et le Parlement des membres de développer les contenus programmatiques. A un moment, je me suis dit que poursuivre le porte à porte aurait été plus pertinent.
Lundi 12 décembre 2022
De bon matin, Manu Disabato a indirectement demandé la démission de Jean-Claude Marcourt sur les ondes de la Première. Et celle-ci est tombée en fin de journée.
Bureau politique à Bruxelles-Capitale
Les parlementaires de référence ont poussé le coup de gueule que tout le monde attendait sur la question de l’asile. Un Etat qui ne respecte pas ses obligations légales (loger les demandeurs d’asile, conventionde Genève), c’est grave. Une Ministre qui dit qu’il n’y a pas de consensus politique pour respecter l’État de droit, c’est très grave. Rajae est sortie dans Le Soir jeudi pour dire son indignation. Le kern a abordé le sujet pour la huitième fois vendredi. On est passé d’une obligation de moyens à une obligation de résultat mais, hélas, sur le court terme. Le plus urgent c’est d’ouvrir des hôtels et des auberges de jeunesse.
Ahmed Mouhssin a demandé l’activation de la phase régionale de crise. La haute fonctionnaire peut demander des réquisitions et mobiliser l’accompagnement en soutenant les ONG.
Le dossier doit aller au CODECO, a dit un ministre. Un plan de répartition est nécessaire ainsi que des solutions structurelles.
A l’adresse des partis flamands tétanisés par les sondages : conduire en regardant un mur c’est foncer dans le mur. Pour l’extrême droite c’est pareil.
Il faut arrêter de parler d’« appels d’air » : les gens sont partis en été, aujourd’hui les arrivées diminuent.
Ce coup de gueule aura eut pour résultat rapide la garantie de l’hébergement vendredi soir. Mais je suis d’accord que c’est tardif.
Ecolo et Groen rappellent depuis des mois des valeurs de société face à cette crise humanitaire. Soulignons que plus de 100 riverain.e.s du canal sont sorti.e.s lundi soir pour distribuer soupe et couvertures aux Afghans qui campent sur le pont. Un matin, j’ai vu qu’ils avaient mis quelques tentes sur palettes afin de les isoler du sol. Pendant ce temps là, une auberge de jeunesse (le Chab, à Saint-Josse) est vide depuis plus de deux ans.
Commission Développement territorial
J’ai porté la question de Kalvin sur le décrochage scolaire car il lui était impossible de décrocher du Parlement de la FWB. 3 dispositifs, 630 projets d’accrochage, tout de même.
Pour rappel, nous ne pouvons intervenir que sur les demandes d’explication des collègues (pas sur les questions orales et tout dossier local est le plus souvent traité en QO)
J’ai porté les commentaires de Tristan sur la DE sur l’avenir du site des prisons de Forest et Saint-Gilles. La RBC est suspendue au bon vouloir du fédéral (compétence de Mathieu Michel). Au final, ai-je rappelé, c’est la Région qui déterminera le programme, la situation de vacance crée des risques, il faut que Mathieu Michel se bouge, Ecolo est favorable à un programme 100 % public sur ce foncier déjà public.
J’ai commenté la DE du MR sur le caractère illégal des installations de l’ambassade des Etats Unis sur le boulevard du Régent . Reconnu par le Conseil d’État en février 2022 mais flagrant depuis la fin des années 90. (ça a commencé avec la privatisation de la rue Zinner). Ils vont déménager, a répondu Pascal Smet. Certes, mais pas avant 3/4 ans, à mon avis. A moins que leur demande de permis soit déposée et traitée dans des délais record. Justement, jeudi la presse confirmait l’achat du site ING au Cours Saint-Michel.
Montée sur une DE sur la baisse du nombre de PU délivrés, d’après un article dans Trends. Les chiffres d’urban ne correspondent pas, a déclaré Pascal Smet. De surcroît ça ne veut rien dire si on ne compare pas les superficies, ai-je ajouté car le monitoring des permis montre bien le changement d’échelle des projets.
La presse économique relaie le discours des producteurs.
Question orale de Françoise de Smedt sur le projet de PAD de la Porte de Ninove. Pas grand-chose de nouveau dans la réponse mais la nouvelle version du projet de PAD arrive.
Et puis je suis sortie du Parlement juste à temps pour aller à l’Aventure voir le deuxième volet de la trilogie consacrée par le centre vidéo de Bruxelles au projet de métro Nord. Après « Stalingrad avec ou sans nous » qui repasse ce week end sur Bx1, voici « Mais qui veut changer Liedts ? » On me l’avait dit mais c’était déjà oublié, j’apparais dans le documentaire. Au moment où j’explique lors d’un débat public Square Riga qu’à titre personnel j’ai toujours été contre le projet de métro Nord. Je pense en effet que des petits trams partout tout le temps conviennent à la taille, aux moyens et à la densité actuels et à venir de Bruxelles. Débat un peu houleux ensuite car certains parlent de « dictature » et estiment qu’il faut « faire peur aux politiques ». La démocratie est sur une mauvaise pente. Les partis doivent assumer de répondre aux objections. Idem pour les opérateurs : « Beliris nous a nié de A jusqu’à Z », déclare le coordinateur des Ateliers urbains. Beliris qui envisage de faire dépenser 2,3 milliards d’euros publics sans répondre aux questions du public…
Ce sont des documentaires militants qui portent la parole qui monte des groupes de riverain.e.s et des associations avec lesquels le CVB travaille. Je ne suis pas d’accord avec tout (en particulier parce qu’il cherche des motivations d’ordre socio démographiques à un projet qui est avant tout un projet d’infrastructure (lourde) de mobilité dans lequel les intérêts des responsables politiques locaux et de l’opérateur se sont rencontrés) mais c’est un travail éminemment intéressant, bien fait et respectable et un support de débat.
Mardi 13 décembre 2022
Commission Mobilité
La Commission a débattu de deux propositions de Résolutions en faveur du co-voiturage.
Discussion sur le tourisme à Bruxelles.
Où j’apprends indirectement le montant de l’étude de Citymarketing lancée sous la tutelle du cabinet de Rudi Vervoort. Curieuse de lire le contenu en phase avec une telle dépense.
Mercredi 14 décembre 2022
Première séance de notre séminaire Etopia-Parlements « Des politiques pour des villes vivantes » sur la démographie.
J’ai été frappée des parallèles entre Bruxelles et Wallonie et cela me conforte dans l’idée qu’il importe de réguler le marché privé.
Voir tout ou conclusion de ceci :
Réunion teams avec les Cabinets d’Elke Van den Brandt et d’Alain Maron.
Le soir Conseil d’administration d’Etopia à la Green House.
On nous a montré le potentiel de la nouvelle base de données en ligne, Rhizome : épatant. https://rhizome.etopia.be/
Vous pourrez un jour y consulter, parmi de très nombreux documents, une partie des archives que l’ARAU a données à Etopia en 2019.
Jeudi 15 décembre 2022
Plénière Cocof sur le budget de la COCOF.
Réunion de groupe
Je sais que c’est trop tard (nous n’avons pas été associés ab initio à cette discussion) mais je rappelle tout de même que les pouvoirs publics vont dépenser plusieurs millions d’euros à la demande de Pascal Smet pour consolider la structure du bâtiment privé d’Abattoirs afin d’installer une piscine sur le toit alors qu’à la Porte de Ninove, le trou pour une piscine publique en plein air est déjà là et que la Région a refusé d’exproprier le propriétaire quand nous le lui avons suggéré). Dont acte.
Et puis j’ai travaillé sur une DE relative à la nouvelle prison de Haren : le projet est-il réalisé conformément aux permis délivrés ?
Team verte
Diverses demandes d’interventions à se répartir.
Assemblée générale Régionale sur le processus d’organisation des élections communales
Il faut trouver entre 27 et 49 merles blancs pour former chaque liste communales.
Vendredi 16 décembre 2022
Réunion avec Etopia sur la suite des opérations « Des villes vivantes ». Le programme se construit.
Le soir Conseil de fédération à Namur. Comme il n’y avait pas de métro pour rejoindre Gilles Vanden Burre à Delta je suis partie en train jusqu’à Namur. Je n’ai jamais attrapé le bus 5 aussi rapidement, malgré l’horaire et la grève.
Et on a rediscuté entre autres asile. Puis nos ministres bruxellois, Alain Maron et Barbara Trachte ont présenté le PSSI (Plan social santé intégré) : une opération de décentralisation de la prévention et des soins basée sur la responsabilité des services envers la population.
Et j’ai passé le week end à traquer, non pas les sacs Vuitton remplis de billets de banque, mais à traquer la poussière car nous avons fait des travaux à la maison.