Semaine du 29 août 2022
Semaine de rentrée sur fond de crise de l’énergie et de fronde contre les plans de régulation du trafic de transit. C’est quand même cocasse que certains aient tant de mal à comprendre que les plans de circulation visent à décarboner la mobilité (et donc à réduire la dépendance à l’énergie fossile pour le porte feuille des gens, leur santé, l’économie, le climat, la ville, les usagers faibles dont les enfants et les personnes fragiles, et l’environnement).
Le parlement n’a pas encore repris ses travaux mais les partis bien : tout le monde sur le pont dans un contexte où chacun.e hallucine devant ses factures d’énergie.
Anecdote. Mercredi matin : douche froide. J’avais oublié que j’avais coupé le chauffe eau avant de partir pour Namur puis Massembre, le jeudi 25. Résultat : j’ai eu de l’eau chaude en rentrant, lundi et mardi, avant de comprendre que j’avais oublié de remonter les plombs. Bref, ce chauffe eau n’a pas consommé d’électricité pendant 6 jours dont deux de présence. On en est tous à se demander ce qu’on peut encore faire pour économiser de l’énergie. Je dis ça je dis rien, mais dans le nouveau projet de RRU, les superficies minimales imposées restent très généreuses. Je suis désolée mais c’est contre-productif : les ménages vont payer cher des superficies et des consommations à l’avenant.
Lundi 29 août 2022
Visite au marché de Jette. Une institution, une tradition qui évolue : un marché aux animaux qui se questionne (progressivement) sur le bien être animal, une rue des artisans, un parcours de jeux un peu moins énergivore, une kermesse, des tournois sportifs, une braderie, une brocante authentique, de la musique, etc. L’illustration des potentialités de l’espace public. A la question : « où manger sain ? », Thomas Naessens a une réponse : au « Rayon bio » où j’ai aussi acheté des tomates expressives et goûteuses à Jean-Philippe, Les Garçons Maraîchers
Réunion au cabinet Georges Gilkinet sur un dossier où mobilité et urbanisme s’entre choquent. Il est donc utile de partager en amont nos points de vue, entre Bruxellois.e.s et fédéraux, entre urbanisme et infrastructures, parce que les infrastructures ont un impact sur le cadre de vie.
Mardi 30 août 2022
Notre prof de néerlandais se rend disponible pour des visites de quartiers avec ses étudiant.e.s. Je lui ai proposé un tour du site de Tour et Taxis : entrepôt royal, hôtel de la poste, gare maritime, sheds, halle aux huiles (sauvée de la démolition grâce à l’intervention de Guido Vanderhulst, j’étais là à la Commission de concertation), parc L28, parkings, zone portuaire et de transport, avenue du port, bassin Beco, futur parc Béco et passerelle Suzan Daniel, le grille pain (siège de Bruxelles Environnement), le Meandre (siège de la Communauté flamande, qui, d’après le site open.permits, doit encore la bagatelle de 5 millions d’euros de charges d’urbanisme à la Région, j’ai déposé une question à Pascal Smet), etc etc.
Mercredi 31 août 2022
Simon, qui travaille à mi temps avec moi au PRB (et à mi-temps pour le groupe) avons fait une mise au vert en province de Namur. Départ train + vélo, journée de travail avec lunch rural à vélo et retour à la gare de Namur à vélo (12 km) + train. Outre le pédalage sur les chemins de halage, nous avons essayé de cerner priorités, stratégie, tactique et moyens.
Pendant ce temps là, sous pression du vandalisme, le filtre à la circulation motorisée installé au croisement de la rue Vanderstichelen et de la rue Vandenboogaerde à Molenbeek a été interrompu. Ce test de trois mois demandé par des associations pour réduire le trafic de transit dans ce quartier densément peuplé a tenu un mois, la commune ayant cédé aux contestataires, qui sont justement les pollueurs. Qui est victime dans cette décision ? Tous les pollué.e.s par le bruit, le dioxyde d’azote, les particules fines, la vitesse, l’insécurité routière, etc : les usagers faibles dont les enfants et les personnes fragiles, et l’environnement. C’est quand même cocasse que certains aient tant de mal à comprendre que les plans de circulation visent à décarboner la mobilité ( et donc à réduire la dépendance à l’énergie fossile pour le porte feuille des gens, leur santé, l’économie, le climat, la ville, les usagers faibles dont les enfants et les personnes fragiles, et l’environnement)
Jeudi 1er septembre 2022
Visite de la résidence Lemonnier, à l’angle Lemonnier-Boulevard du Midi à l’invitation des co-propriétaires de la résidence qui ont déposé une demande de classement de leur immeuble. Une démarche bottom up dans l’esprit de la convention de Faro, démarche qui met à l’épreuve les idées reçues sur l’architecture et l’urbanisme (représentatif du courant moderniste cet immeuble est considéré comme « une erreur historique »). En attendant, il est là, témoigne d’une époque où la forme primait sur la pérennité de construction, et pose des questions importantes en terme de développement durable. La co-propriété attend le positionnement du Gouvernement pour faire des choix de rénovation. Bref, j’ai étudié le dossier pour déposer une question à Pascal Smet.
Toujours marrant de voir dans la presse un mandataire local non Ecolo récupérer avec enthousiasme un projet qui est un projet Maron-Trachte : le projet de cité des Sciences à la gare de l’ouest.
Vendredi 2 septembre 2022
J’ai croisé Pascal Smet à vélo rue Dansaert et on s’est fait coucou mais j’avais pas le temps de m’arrêter car :
Réunion team verte de rentrée
Préparation de l’agenda et discussion sur le projet de RRU, dit Good living. Quelle sont nos attentes sous l’angle du patrimoine, de la pub dans l’espace public et de la biodiversité, par exemple ? Pour les deux premiers, « less is more », pour la biodiversité « more and more ». Plaisir de revoir les collègues et d’entendre les anecdotes de vacances. Je ne dénoncerai pas celui qui a écrasé un scorpion car il fait amende honorable.
Samedi 3 septembre 2022
Rédaction de 3 questions pour le dépôt de rentrée. Aux collègues intéressé.e.s : nouveau projet rue Lebeau, demande de classement de la résidence Lemonnier, câblages intempestifs de Proximus, …
Dimanche 4 septembre 2022
Manif organisée par Rise for climate gare centrale
La société civile au taquet. Rendez-vous le 23 octobre pour la nouvelle grande marche Climat. Cet été a-t-il permis une prise de conscience plus large ? J’espère que oui. Personnellement, j’avais beau le savoir, intellectuellement, scientifiquement parlant, voir des régions habituellement bien verdoyantes et très arrosées (comme le massif central) complètement roussies, des incendies gigantesques, des températures inédites, 93 départements français sur 96 en restriction d‘eau potable, des cours d’eau à sec, des cultures brûlées sur pied (des années qu’on entend qu’il faut arrêter le maïs car ça pompe trop d’eau), des paysans qui moissonnent de la poussière, des milliers de toitures bâchées, à Vichy, depuis un orage de grêlons « gros comme des balles de tennis ». Se dire que la charpente de l’abbaye du XIIe siècle où on a logé a résisté à la révolution française, à toutes les guerres et crises économiques, pour finalement pourrir faute de couvreurs disponibles dans un pays riche comme la France. Comment dire ? J’espère que les gens comprendront et en tireront les conclusions : réduire nos émissions. Et donc réduire la dépendance à l’énergie fossile pour le porte feuille des gens, leur santé, l’économie, le climat, la ville, les usagers faibles dont les enfants et les personnes fragiles, et l’environnement.
Sinon, c’est la forme ? Oui, j’ai l’impression d’avoir récupéré ma forme physique d’avant 2018. Je pense que c’est en partie dû à la systématisation du vélo depuis le grand confinement. En avant, y a pas d’avance.