Semaine sans réunion parlementaire. D’office semaine de relâche, ce qui ne signifie nullement « relâchement », non, non, non, et encore moins « assouplissements », nan, nan, nan. 🤣 (De moins en moins souple, j’ai arrêté les Pilates depuis plus d’un an😱)

Noyau familial, donc, au lieu d’éclate sportive entre amis et de randonnées dans les calanques, comme c’était devenu l’habitude à Pâques. Entre repos et vigilance, insomnies et grasses matinées, récupération et mobilisation, marcher dans les bois et stagner sur canapé.

Le plus utile, pour moi, reste d’essayer de prendre du recul. Il y a un an, nous étions avec cette pandémie face à une menace inconnue et inédite, amenés à renoncer à nos congés pour penser avec avidité « le monde d’après ». Aujourd’hui, force est de constater que des centaines de pages ont été écrites sur le monde d’après, qu’un « tournant » s’impose, qu’on ne le prend jamais tous seuls, qu’entre temps nous avons un gouvernement fédéral, que seule une prise de conscience collective permettra de prendre la nécessaire bifurcation.

Ce n’est évidemment pas gagné, si j’en crois la conviction chez certains que la voiture reste un summum de civilisation, par exemple. Tout est lutte mais le chemin est de plus en plus clairement tracé quand même. En particulier au niveau européen et au sein du monde scientifique et de la société civile.

Bon, si je reprends le fil :
1/Pandémie
Difficile aujourd’hui d’en voir la fin en dehors des vaccins. Nécessité du débat parlementaire sur les mesures sanitaires, leur proportionnalité et cohérence, leur pertinence pour chaque génération, leur équité entre les classes sociales. Céline Nieuwenhuys l’a rappelé cette semaine. Vu de Molenbeek, et avec un œil sur le Bois de la Cambre et l’exaspération sur les RS, je suis assez d’accord.
2/ Devenir de la ville et de l’urbanisme.
J’y ai beaucoup réfléchi. La crise pandémique, économique, démocratique, climatique et de la biosphère invitent à, radicalement, réorienter tout. Bim bam boum.
3/ Crise existentielle souterraine pour beaucoup. Souvent à partir de cette notion de métiers et de fonctions « essentiels » ou « non essentiels » dans une société. La culture, au hasard : un loisir bourgeois mais aussi, potentiellement, une charge subversive. Crise de la civilisation capitaliste. Un clapotis tant que les revenus et les équilibres restent garantis, un tsunami quand les revenus et les routines sont compromis. On n’a pas encore trouvé mieux que l’amitié, la solidarité, l’esprit critique, la créativité pour faire face.
Semaine entre balades et immobilité, neige et plein soleil, enfants et écrans, lectures et téléphone, PAD et urbanisme, cuisine et dépendances, paroles et musique, mails et action, solitude et plénitude. (Ça c’est pour la rime 🤣🤣🤣)