« Ce n’est pas parce qu’on est sans tabous qu’on est sans objectifs » Jean-Marc Nollet devant l’interne, 20 août 2020.
J’ai eu beau y réfléchir – et être attentive à la confidentialité des échanges internes – rien ne m’a paru plus digne d’intérêt cette semaine que cet aphorisme. Calculé ou spontané, je ne sais. Sa force tient, je crois, au fait qu’il articule en premier terme un véhicule classique de la novlangue politicienne largement mobilisée ces derniers temps sur les plateaux télé et dans les colonnes des journaux par toutes les parties prenantes (et formidablement illustrée in tempore par Thomas Gunzig dans sa chronique hebdomadaire : laissons tomber les tabous, ce sont les contenus qui nous intéressent, mettons les partenaires de bonne volonté autour de la table afin de trouver des solutions crédibles pour l’avenir de ce pays, nous voulons des institutions plus EFFICACES, etc etc.) et, en deuxième terme, l’absolu contraire à l’écran de fumée pseudo collectif, c’est-à-dire un engagement individuel. La plus franche et résolue détermination à défendre le plus loin possible le programme d’Ecolo. Le blabla et (la promesse du) résultat dans la même phrase. Et le risque du contraire si on y réfléchit bien. C’est fort.
Oui, j’assume une posture participationiste au fédéral, si cela se révèle possible, malgré les difficultés et tensions inhérentes à ce niveau de pouvoir (et bien qu’active sur les matières territoriales bruxelloises) parce que je pense que les objectifs de la société écologique ne peuvent plus attendre et que la surface sociale – et scientifiquement établie – des idées d’Ecolo et de Groen dans la société est sans commune mesure avec ce qu’elle fut jusqu’à présent. C’est un risque parce que chaque parti a son agenda et que celui des autres n’est pas tellement à la prise en compte des enjeux liés au climat, à la réduction structurelle des inégalités sociales, à l’approfondissement de la démocratie et à la préservation de la biodiversité, mais c’est aussi un objectif déterminant.
L’illustration ci-dessous date du 14 décembre 2019. Je range ma vie. Et trouve encore de vieux journaux sous le canapé (toujours amusant de les relire tant les assertions de certains varient)
A part la situation au fédéral et les conséquences chaotiques de ce foutu virus et des mesures qu’il invoque, les affaires reprennent, la rentrée se prépare, Vert Pop arrive. Jeudi midi j’ai mangé avec un namurois en province de Namur et on a discuté urbanisme. J’ai bu des verres et des cafés avec des collègues et des amis tout en respectant la distanciation sociale. J’ai omis de faire les soldes. Vendredi matin, à l’initiative de Séverine de Laveleye quelques parlementaires ont échangé sur zoom avec Alain Maron pour remettre en perspective la crise de la Covid.
Sinon, ça va, ça vient. Ondées, éclaircies.