Cette première année parlementaire commence en fait en janvier 2019, il y a 1 an et demi, au moment de la confection des listes. Cette période se découpe en plusieurs séquences.
De mémoire :
De janvier 2019 à fin mai 2019 : listes, campagne, meetings de campagne d’Ecolo, montée en puissance de nos thèmes, scrutin. Comme l’association pour laquelle je travaillais depuis 21 ans fêtait ses 50 ans le 9 mai, j’ai choisi de travailler jusqu’au bout et de démissionner avec un préavis se terminant le 31 mai. Satisfaction du chemin parcouru en 21 ans avec l’ARAU.
27 mai-18 juillet 2019. Soirée électorale d’Ecolo à la Madeleine et choc du score du Belang. Négociations discrètes en vue de la formation d’une majorité, du Gouvernement et des accords de majorité, découverte du fonctionnement d’Ecolo et de la fonction pour les néos députés, organisation du groupe parlementaire. Premières AGR, premiers bureaux politiques, premiers trajets vers Namur, premières rencontres.
18 juillet 2019 : installation du Gouvernement et du Parlement. Présentation de l’accord de majorité.
Négociations en vue de la formation des Gouvernements wallon et de la Fédération Wallonie – Bruxelles. Panache de l’opération coquelicot. Elaboration progressive du rubrik’s cube (répartition des fonctions spéciales et des matières entre les 15 députés).
29 août – 18 mars : Vert pop à Liège, installation dans le travail parlementaire, travail dans les Commissions, élaboration de la feuille de route, découverte de nos collègues des autres partis, retour aux dossiers d’urbanisme, de Mobilité et d’aménagement du territoire pour ce qui me concerne. Porter des questionnements sur la ville mais beaucoup beaucoup plus près de la décision (environ 5 mètres). Pascal Smet et Rudi Vervoort obligés de nous écouter gentiment et de nous répondre de manière plus ou moins circonstanciée. Fini le plan vous ne représentez personne.
18 mars – 17 mai 2020 : confinement. Vote des pouvoirs spéciaux ou comment se faire hara kiri. Période très particulière pour chacun.e d’entre nous. Période zoom, teams, Skype : désocialisation de riches. Le travail ne s’est jamais interrompu. Réflexion interne sur le jour d’après qui débouche sur « Choisir un nouvel horizon ».
18 mai – 21 juillet 2020 : déconfinement progressif, reprise du travail en réunions physiques. Premiers votes importants sur les Commissions délibératives, la décolonisation de l’espace public, les mesures de protection économiques et sociales, etc. Toujours sur fond de pouvoirs spéciaux, de pandémie et de palinodies invraisemblables au fédéral.

Le jour des vœux d’Ecolo, le 18 janvier, John Pitseys m’a posé la question suivante, entre Molenbeek et la rue du Lombard :  » oui, mais, que faisais-tu il y a un an? ».
Bonne question. Je faisais environ un tiers de gestion : financière, administrative, du personnel, tout ce par quoi les pouvoirs subsidiants divertissent les responsables associatifs (immense soulagement d’en avoir terminé avec ça), un tiers de production directe ou indirecte (analyses, articles, cartes blanches, colloque, conférences, visites guidées, voyage d’études,…) et un tiers d’influence. L’impression d’avoir gardé le plus politique et le plus intéressant de ces fonctions, avec les mêmes interlocuteurs et sur les mêmes dossiers, ce qui est quand même assez confort.

Désolée pour les détails oubliés en cours de route.