Le jour où nous avons déposé cette interpellation, L’Écho annonçait que le retard n’était plus lié à un retard dans les travaux, mais à la rupture de confiance entre la VRT et ses architectes. J’adapterais ma question tout en conservant le récit des rétroactes.
Le site du média régional BX1 annonçait ce 22octobre que « la construction du siège de la VRT pourrait entraîner un retard dans le développement de Mediapark ».
Le terme Mediapark désigne le plan d’aménagement directeur (PAD) développé par la Région de Bruxelles-Capitale sur le vaste site qu’elle a acheté aux entreprises audiovisuelles publiques francophone (RTBF) et néerlandophone (VRT). Ces deux entités cohabitent jusqu’à présent dans un immeuble commun, siège historique situé en retrait du boulevard Reyers. Cet immeuble a vocation à être démoli afin d’être remplacé par deux immeubles distincts: l’un destiné à la RTBF, l’autre à la VRT.
Un retard des travaux aurait, selon cet article, déjà été acté par rapport aux prévisions de lancement de Mediapark.
Les deux nouveaux projets VRT et RTBF passaient en commission de concertation le 24octobre. Du côté de la RTBF, on se disait plutôt confiant quant au respect des délais et des conditions.
Les travaux pourraient débuter en 2020. Le chantier pour la RTBF durerait deux ans et deux années supplémentaires seraient nécessaires pour l’équipement des lieux. Le déménagement pourrait donc avoir lieu en 2024. Après quoi, l’ancien siège pourrait être démoli.
Ce scénario est cependant conditionné à une évacuation simultanée des lieux par les services de la VRT, puisque ces deux entreprises partagent des locaux communs. Et c’est là que le bât blesse visiblement, puisque deux jours avant la commission de concertation, la presse annonçait que le conseil d’administration de la VRT avait délibéré concernant un conflit financier entre la VRT et les architectes de son projet pour cause de dépassement de budget de 122 à 150 millions d’euros et de dépassement dans le calendrier de réalisation des travaux de 35 à 40, voire 45 mois.
Le 4novembre, un article du journal L’Écho annonçait que la VRT mettait fin à sa collaboration avec l’équipe d’architectes Robbrecht &Daem Architecten pour son nouveau siège. Il y a donc rupture de confiance et il est question de lancer un nouvel appel d’offres. Il est question dans l’article d’un risque de procédure judiciaire. En vertu du droit d’auteur, les architectes peuvent attaquer un concurrent qui s’inspirerait de leurs plans, conception ou démarche intellectuelle, ce qui peut causer des péripéties judiciaires.
Au mois d’octobre, il était déjà question d’un retard d’un an et demi. Les travaux devaient débuter en 2018. Le personnel et les studios de la VRT devaient rejoindre le nouveau bâtiment fin 2021. Qu’en est-il aujourd’hui? Ce délai va très probablement s’allonger, peut-être considérablement.
Avez-vous été informé en amont des difficultés de calendrier rencontrées par la VRT?
Quelles seront les conséquences de ces retards sur la planification des travaux envisagés par le PAD, dont la première phase, en lieu et place de l’immeublede la VRT, est annoncée pour 2024?
Quelle est la date de début des pénalités de retard exigibles?
Un retard significatif empêcherait-il la réalisation des voiries internes au site, déclarées indispensables à l’exécution des travaux?
Par ailleurs, il est fait état de pressions politiques pour transférer le siège de la VRT à Malines. Cette option s’apparenterait au casse de l’année, puisque la VRT partirait alors avec l’argent de la Région bruxelloise, en dehors de la Région, ce qui serait certainement dommageable pour celle-ci!
Mon intervention complète et la réponse du Ministre ici:
http://www.parlement.brussels/weblex-quest-det/?moncode=143720&base=1&taal=fr