Semaine du 12 septembre 2022
Ceux qui revendiquent de brûler du carburant fossile en tournant en rond sur un circuit de petites voitures, sont-ils raisonnables ?
Dimanche 11 septembre 2022
où on reparle du survol de Bruxelles, de procédures de vols, d’horaires, de normes de bruit.
Lundi 12 septembre 2022
Les député.e.s du groupe bruxellois ont involontairement brossé le Bureau politique de la semaine précédente, à Namur, pour cause de MAV (vous suivez?). Il portait prioritairement sur le débat politique sur les mesures débattues pour amortir le dérapage des factures de gaz et d’électricité pour les ménages. Le BP de cette semaine constituait une efficace séance de rattrapage. Le service d’études nous a envoyé une note (21 page) reprenant les différentes options possibles et les contraintes. Faute de base de données, il est très difficile de cibler les destinataires. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’entre ceux qui revendiquent de brûler du carburant fossile en tournant en rond sur un circuit de petites voitures et ceux qui préfèrent occuper leur dimanche à des courses en forêt, les points de vue sont assez éloignés. Il faut pourtant bien atterrir dans le sillon du porte avion d’Ursula. Et tout le monde le sait. Et Doel 3 fermera irréversiblement, dit Engie (et de toute façon un prolongement ne changerait pas grand-chose aux prix).
Discussions sur l’extension du tarif social (une revendication centrale d’Ecolo), sur l’augmentation des bas revenus via un crédit d’impôt, sur la taxation des surprofits, sur l’exemplarité des pouvoirs publics, en particulier via le thermostat car l’éclairage est marginal (mais les opérateurs sont consultés tout de même et on éteindra les autoroutes pour l’exemple).
Que faire qu’on ne fasse pas déjà ? Diminuer notre consommation autour de 19h00, privilégier la cuisson aux lessives et au lave vaisselle en fin de journée …

Et puis Philippe Henry a présenté le Plan Action Climat déposé sur la table du gouvernement. Dont certains qui revendiquent de brûler du carburant fossile en tournant en rond sur un circuit de petites voitures et d’autres, qui estiment qu’il ne faut pas embêter les gens alors que le monde s’écroule, sont effrayés de la proposition mise en avant par l’Agence européenne de l’énergie soi même : limiter la vitesse sur autoroute à 100 km/h.
Comme l’écrit Stéphane Tassin, dans la Libre, ce n’est même pas la vraie question. La vraie question c’est de savoir comment les gouvernements vont pouvoir prendre des mesures à la hauteur de la situation.
Et puis le bureau élargi du PRB a demandé de réduire deux de mes questions déposées jeudi dernier. On est limité à 700 mots maintenant parce que les Cabinets rament. (Et que les journaux ont écrit que les questions parlementaires coûtaient cher). Je comprends mais c’est le prix du contrôle, déjà laborieux, de l’action du gouvernement.
Réunion avec le service d’études et nos collègues wallons sur les questions relatives à l’aménagement du territoire. Justement L’Echo publie les chiffres globaux de Stabel.
Mon intuition est la suivante : l’annonce du Stop béton en Flandre et en Wallonie, l’expérience du confinement, l’envolée des prix de l’immobilier dans les villes, le tropisme culturel jamais démenti de la classe moyenne pour l’exode urbain,… vont relancer ledit exode urbain. Notre exode urbain c’est l’étalement urbain en Flandre et en Wallonie. Contrairement à ce qu’invoquent certains, ce n’est pas OU la densification des villes OU l’étalement urbain mais, tendanciellement, et depuis des décennies, les deux simultanément. Ce que l’ancien président de l’ARAU, René Schoonbrodt, a décrit dans l’« Essai sur la destruction des villes et des campagnes », en 1987. Nous devrons donc, aux nouvelles générations, à la fois, redonner le goût de la ville et, surtout, maîtriser les coûts de mise sur le marché des logements privés (parce qu’ils constituent 90 % de la production) et resserrer les noyaux d’habitat qui procurent activités et services. C’est un travail de longue haleine mais Pascal Smet a fait une déclaration surprise suite aux petits soucis qu’il a avec des dossiers liés en particulier à Immobel (place De Brouckère, rue Lebeau, PAD Midi, …) https://www.bruzz.be/…/weerstand-groeit-woontorens…
Mardi 13 septembre 2022
Commission Mobilité
Défi et le MR ont interrogé la ministre sur l’état d’avancement du projet de métro Nord. Souriantes, nous sommes restées au balcon. Pour mémoire les permis ne sont pas délivrés pour le deuxième tronçon que les contrariétés s’accumulent déjà grave pour le 1er.
Question aussi sur le test cyclable de la rue de la Loi.
A midi, en Commission Egalité des chances il me revenait d’interroger Elke Van den Brandt par rapport à la mise en oeuvre, dans ses compétences, des recommandations du rapport intermédiaire du Comité de l’égalité Femmes Hommes. Nous ferons le même travail d’analyse et de questions pour les compétences de Pascal Smet (le 27 septembre) et de Rudi Vervoort ( le 4 octobre).
Mercredi 14 septembre 2022
Bureau politique régional.
A l’ordre du jour : comment améliorer le recours, par les Bruxellois.e.s aux les mesures relatives au coût de l’énergie car beaucoup ne savent pas qu’ils y ont droit le cas échéant.
Et l’intéressante question du boycott de la coupe du monde foot au Qatar par les Communes.
Chouette réception de rentrée organisée par le groupe Ecolo au Parlement à destination de la société civile. L’occasion de revoir beaucoup de monde et de faire le point sur certains dossiers.
Extrait du discours de notre Chef de groupe : « Nous voulions retrouver celles et ceux avec qui nous avons mené ces combats collectifs, même quand le dialogue fut rugueux, même quand la discussion fut exigeante. (…) Il n’y a personne aujourd’hui, sauf le président du MR, qui songe à nier le rôle que la société civile joue dans nos sociétés démocratiques. Mais la reconnaissance du rôle de la société civile a un prix. Ce rôle est souvent nié, parfois instrumentalisé. (…) La reconnaissance des luttes est longue. La reconnaissance des acteurs est conflictuelle. L’investissement est souvent harassant » pour les acteurs. « Et cette reconnaissance survient parfois sur le dos d’un double malentendu : Le premier : croire qu’il existe quelque chose comme « Une société civile », entité un peu abstraite chargée de faire tout ce que l’État ne peut pas faire, et d’incarner tout ce que nous ne parvenons plus à représenter. (…) La société civile, c’est d’abord une diversité qui vit. (…) Le second : de vous réduire à votre expertise, à vos connaissances de terrain, aux notes que vous produisez, à tout ce que vous savez de la société. (…) Nous croyons, nous, que les acteurs de la société civile sont d’abord une part essentielle de la vie démocratique. Ils nourrissent le débat public. Ils interpellent les institutions démocratiques. Ils contrôlent, discutent, contestent, débattent les décisions qui sont prises par ces institutions. Ils contribuent à façonner, déconstruire, déplacer les normes sociales. (…) La société civile est certainement un outil d’intelligence collective. Mais plus certainement encore, une part de ce qui nous permet de faire société, y compris dans ses conflits et ses fractures légitime – de la même manière, comme disait Godard, que « ce sont les marges qui font tenir les pages ensemble ». »
Jeudi 15 septembre 2022
Journée internationale de la démocratie
Réunion de groupe.
Où il se confirme que le Gouvernement abandonne à court terme le projet de PAD Midi. Cela ressemble à une victoire des ASBL qui demandaient un moratoire, mais ça n’en est pas une, car sans cadre pas de contrôle démocratique. Retour comme pour le quartier européen à la bonne vieille méthode de l’encommissionement de la gestion de la gestion des demandes de permis. Nous reviendrons avec nos demandes en Commission Développement territoriale dont une part significative de logements accessibles dans les développements privés. Il est question de 25 %. Il va falloir obtenir des garanties de bonne fin.
Formation à la nouvelle plate forme collaborative d’Ecolo. On pourra tout tout tout trouver.
Vendredi 16 septembre 2022
Bilatérale avec Simon pour planifier le travail de la semaine suivante qui sera chargée.
Rencontre avec les riverains de la rue Lebeau pour discuter – justement – du nouveau projet d’immobel pour le Sablon. Une question est déjà déposée mais important de bien connaître le contexte en vue de la Commission de concertation du 4 octobre et du débat qui aura lieu en Commission du PRB. En particulier, le rapport d’incidences montre que, compte tenu des affectations envisagées dans cette nouvelle mouture, 33 places de parking seront disponibles en journée en semaine. C’est insuffisant pour vider la place du Sablon des voitures. Il vaudrait mieux une action déterminée pour remplir les 500 places déjà disponibles dans les parkings publics existants. C’est-à-dire un réaménagement d’espace public. Comme celui que la Ville avait conçu vers 2006.
Le groupe s’est partagé le boulot entre ceux ou celles qui allaient à la cérémonie de rentrée académique de l’ULB et ceux ou celles qui allaient au Conseil de fédération à Namur, dont moi car mon amie Sandrine, victime des attentats dans le métro à Maelbeek venait présenter le travail du groupe « Retissons du lien » qui réunit en particulier victimes et famille des auteurs. Je voulais témoigner de la sidération qui a saisi mon quartier de Molenbeek à ce moment là. J’ai toujours pensé que le Ministre de l’intérieur de l’époque (Jan Jambon) avait raté l’occasion de fermer le métro juste après l’explosion à Zaventem. Reconstitution des faits dans cet article
A 23 heures, 60 petites minutes de vélo le long de la Meuse, partiellement dans le noir le long du Ravel vers Dinant, avec un phare assez puissant et une chasuble fluo. Nonobstant, une cycliste n’est pas une chauve souris. Le calme noir de ce grand fleuve, une légère odeur de vase, les blubs blubs des poissons qui replongent, le vent de face (forcément). C’est curieux, si près de la route, mais on se sent faire partie du cosmos. J’ai croisé un cycliste sur une douzaine de km, ça change de Bruxelles.
Samedi 17 septembre 2022
Retour à Bruxelles en train + vélo pour participer aux journées du Patrimoine sur le thème de la décolonisation de l’espace public.
Dimanche 18 septembre 2022
Journée sans voiture
Balade aller-retour vers Erasme à vélo en traversant le centre-ville et visite du dépôt de métro à Erasme. Retour par la rue de la Loi pour papoter du bilan avec les équipes de Bruxelles Mobilité et du Cabinet d’Elke van Den Brandt. Plaisir de voir l’espace public conquis par les familles. L’absence de bruit. L’air plus propre. Il faisait frais, moins de monde que d’habitude, mais chouette ambiance. Pas besoin d’être nyctalope cette fois mais d’avoir des yeux derrière la tête bien.