Conversations : quelle ville voulons-nous ?
Lundi 27 septembre 2021
27 septembre : fête de la Communauté française à l’hôtel de ville de Bruxelles. En soi une curiosité territoriale. Sauf erreur de ma part, les invitations ne sont pas parvenues aux parlementaires régionaux. Cela nous a laissé l’occasion de méditer les articles du jour consacrés au sort de l’institution dans le contexte déflationiste actuel. La réception de la Cocof était annulée pour cause de Covid. Par contre, nous étions tous et toutes invité.e.s aux Fêtes de Wallonie à Namur quelques jours plus tôt. Diversité institutionnelle… toujours un délice. Quelles institutions voulons-nous pour la cité ? Oui, il est grand temps de réfléchir aux liaisons communautaires (et territoriales, si possible) peu importe le flacon
Lundi après-midi, audition en visio conférence en Commission Développement Territorial du Comité Meunier qui défend sans désemparer l’extension du classement du jardin de la Villa Dewin, refusée par la Région en 2016 pour permettre un projet immobilier. Avec Laure Mortiaux et Isabelle Quadens. Est-ce la vocation des pouvoirs publics que de faciliter les agissements immobiliers dans la zone de protection d’un bien classé ? (1% du territoire) Quelle ville voulons-nous ?
Mardi 28 septembre 2021
La team verte au grand complet
a consacré toute la journée au colloque co-organisé par Ecolo, Groen et Etopia sur la Biodiversité. Passionnants exposés, chouettes rencontres, stimulantes discussions. J’ai animé l’atelier « Densification versus Biodiversité » qui a produit quelques recommandations. Et, au fond, quel est aujourd’hui le projet de ville, compte tenu de tout ce que nous apprennent le GIEC, l’IBPES, les réflexions sur l’urbanisme ? Le destin de la friche Josaphat polarise pas mal mais tout le reste du territoire importe, rappellent certains. Il faut reterritorialiser les enjeux. Et doooonc … ? Disons que je n’ai jamais changé d’avis sur Josaphat.
En marge, une discussion avec Alain Maron m’a permis de comprendre un truc important.
Mercredi 29 septembre 2021
Réunion de groupe
Conversations sur CST et le reste de l’actualité
Descente dans les méandres du Rapport d’ incidences environnementales du projet de PAD Midi. L’enfer est pavé de bonnes intentions
Le soir, conversation sur l’anthropocène organisée par Le Soir, au TNB, suivie avec un ami marxiste. Dîner de joutes verbales : politiques, éthiques et livresques où l’intime se mêle au collectif. Nos prises de conscience individuelles, comment peuvent-elles percoler dans l’action collective ?
François Gemenne prend appui sur le résultat décevant des élections allemandes pour rappeler que l’échec de l’écologie politique est possible. Et pourtant, les pronostics (et même les faits maintenant) sont inquiétants et fortement inégalitaires. Philippe Lamberts définit les rentiers et actionnaires comme les assistés du système actuel. Le capitalisme est incompatible avec la transition, Ursula von der Leyen devrait aller jusqu’au bout du raisonnement. Il faut en finir avec les compensations qui ne sont que des droits de nuire. Oui, prolonge Carine Thibaut, de Greenpeace, finissons en, par exemple, avec le sponsoring des énergies fossiles. Il n’y a pas d’alliés ou d’ennemis permanents, il faut faire preuve de discernement et de détermination dans la poursuite des objectifs. La judiciarisation de la cause climatique est utile, dit-elle. Je suis d’accord, quelques scènes peuvent secouer les gouvernants : la presse, les parlements, la rue, les tribunaux. Un jeune homme dans la salle évoque son eco anxiété. Colas, de Young for climate, lui propose d’en discuter de vive voix et c’est chouette cette main tendue. Rendez-vous le 10 octobre pour la manifestation. Nous écourterons un week-end de randonnée entre filles : soyons toutes et tous présent.e.s et mobilisé.e.s ! Et quand Greta Thunberg dit « bla bla bla », demande Béatrice Delvaux ?. Nos prises de conscience individuelles, comment peuvent-elles percoler dans l’action collective ?
Jeudi 30 septembre 2021
Débats en Plénière sur le CST
Depuis le début du mois de septembre, tou.te.s les député.e.s ont reçu plusieurs centaines de mails de protestation contre le principe du CST. Au point que nous avons dû collectiviser les réponses. Nous avons eu de nombreux débats sur la question. Impossible de les résumer ici. Il est clair qu’il ne s’agit que d’un des outils, parmi d’autres, dont les gestes barrière et le renforcement de la vaccination, qui permettent de réouvrir certains secteurs (les boites) et ne pas en fermer d’autres. Le moins qu’on puisse dire c’est que ce n’était pas notre 1er choix. J’ai trouvé que Victoria Austraet avait trouvé le bon terme : il s’agit d’un outil « fâcheux » mais utile au vu de la situation. L’évolution des chiffres nous dira si nous devons réouvrir le débat sur l’obligation vaccinale, entamé le 30 août. Plus direct probablement, comme message, mais fâcheux également.
GT Tourisme avec nos représentantes au Conseil d’administration de Visit.brussels
Conversations, parmi les tapas de la relance du tourisme, sur les actions et finalités qui nous paraissent pertinentes.
Dîner avec un quadragénaire adepte de la décroissance tendance collapso qui attaque en disant qu’il n’attend plus rien du politique. Disons que la soirée termine mieux qu’elle n’avait commencé, le degré de confiance ne pouvant reculer. La ville que nous voulons, lui et moi, est la même, au fond, mais un tout autre chemin est à inventer.
Vendredi 1er octobre 2021
Nouveau débat débat CST dans l’assemblée Cocof.
Conversation sur la fonction de Bma avec Citytools qui m’a demandé une mise en perspective historique. Comment réfléchir autrement qu’avec un peu de recul, faute d’accepter d’ être gouverné.e par ses propres préjugés, franchement ? Bref, le Bouwmester ne peut répondre de tous les reproches faits à la Région, entre autres d’accompagner complaisamment la financiarition de l’immobilier qui la finance, mais il se doit d’incarner une défense de l’intérêt général, des processus professionnels, une méthode démocratique, une ligne en phase avec les plans et règlements, etc. Rehausser moralement la conversation sur la ville et l’architecture.
Week-end pluvieux et mélancolique, à la campagne, en comité restreint. Mon beau-père me remercie, au téléphone, de ma « voix résonnante » qui lui redonne vitalité, dit-il. Être utile, c’est déjà ça. Coïncidence je lisais un article sur le concept de résonnance.
Bon, et donc cette question, qui ne cesse de résonner : quelle ville voulons-nous ? Et, quand même, la modeste satisfaction de constater que les questions soulevées en début de législature restent valides.
Et pendant ce temps là un polémiste d’extrême-droite grimpe dans les sondages en France. A quoi pensent ceux qui lui font la conversation ?
Depuis Massembre, suite à de multiples conversations, je suis affreusement de bonne humeur. Profitez-en tous ceux qui ont envie de converser sur la ville que nous voulons. Rudi et Pascal vont adorer