Ce dimanche 5 janvier s’est clôturée la dix-huitième édition des Plaisirs d’hiver. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce rendez-vous hivernal annuel a connu un franc succès. Ainsi, le cru 2019 peut se targuer d’avoir comptabilisé pas moins de 3,386 millions de visiteurs. Ce chiffre est en augmentation, puisque l’édition de 2018 ne comptabilisait que 2,9 millions de visiteurs.
Les chiffres ventilés rendus publics par la presse révèlent également que cette nouvelle édition a plu autant aux Bruxellois qu’aux touristes, puisque les données en notre possession font état de 1,367 million de Bruxellois, 896.000 Wallons et Flamands et 1,122 million de touristes étrangers!
M. le ministre-président, comme vous, je me réjouis de cette réussite qui permet d’une part, de renforcer l’image positive véhiculée par notre ville-région et d’autre part, de contribuer au développement de son économie.
Cependant, vous n’êtes pas sans savoir que ce type d’événement est aussi facteur de répercussions négatives et peut dès lors contrarier les conditions d’habitabilité des riverains du fait des nuisances qu’il génère. Ainsi, entre la phase de montage et de démontage, les habitants du centre-ville et des quartiers jouxtant les dispositifs du marché de Noël ont subi de nombreuses nuisances -notamment sonores–pendant près de deux mois. Il s’agit en effet de cinq semaines de festivités, assorties du temps consacré au montage et au démontage des petits chalets. Vous conviendrez que l’image d’une ville, aussi positive soit-elle, ne peut se construire au détriment de ses habitants!
De plus, nous constatons que certaines infrastructures publiques -les fontaines, le revêtement urbain-semblent avoir été endommagées par le placement du dispositif événementiel.
Par exemple, plusieurs fontaines de la place de la Monnaie -qui n’est certes pas une voirie régionale-ont été endommagées par les soubassements des chalets. Ce manque de protection est plus que regrettable à l’heure où le centre-ville est rénové.
Enfin, l’ampleur de l’événement dépasse aujourd’hui largement les frontières de la seule Ville de Bruxelles. Or, depuis 2012, la gestion des Plaisirs d’hiver est assurée par l’organisme communal Brussels Major Events (BME), qui empiète ainsi sur les compétences de visit.brussels, chargé de la promotion de l’image et du tourisme dans la Région.
Quel bilan la Région tire-t-elle de cette dix-huitième édition des Plaisirs d’hiver?
Quel montant la Région a-t-elle investi dans cette édition? Par ailleurs, au vu de l’ampleur de cet événement, visit.brussels entend-elle reprendre la gestion de ces festivités?
Mon intervention complète et la réponse du Ministre ici:
200113 Question orale concernant le bilan des Plaisirs d’Hiver et la situation des riverains.
